Maladie de Lyme et agents pathogènes: ce qu’il faut savoir…

En France, le nombre de personnes souffrant de la maladie de Lyme est en augmentation, en particulier dans l’Est et le centre. Cette maladie, due à une bactérie (la Borrelia burgdefori) transmise par les tiques, est encore mal diagnostiquée et difficilement traitée (du fait des problèmes de diagnostic). Les malades doivent bien trop souvent suivre un parcours du combattant avant de voir leurs symptômes pris en compte et guérir. Par ailleurs, les tiques ne transmettent pas seulement la bactérie responsable de Lyme, elles sont porteuses de divers agents pathogènes, ce qui entraîne des co-infections qui peuvent perturber le diagnostic et le traitement.

La bonne nouvelle, c’est que la recherche avance. Connaître les agents pathogènes véhiculés par les tiques est important pour éviter et traiter les maladies transmises par ces parasites, comme la maladie de Lyme.

Mais il semble que savoir aussi comment ces micro-organismes pathogènes interagissent entre eux, dans la tique, et dans leur écosystème au sens plus large, permette de mieux comprendre comment les transmissions se font, et à terme de mieux soigner les co-infections. Et grâce à de nouvelles techniques de détection et d’analyse, les scientifiques commencent à avoir une idée de comment les pathogènes de la tique interagissent avec elle, mais aussi entre eux et dans leur environnement.

Les principaux agents pathogènes des tiques

Les tiques sont des parasites externes se nourrissant du sang des vertébrés. Environ 900 espèces différentes de tiques ont été recensées à ce jour, partout dans le monde. Le principal problème de ces parasites réside dans le nombre de pathogènes qu’elles peuvent transmettre : bactéries, virus, protozoaires… Au niveau mondial, les tiques sont le deuxième vecteur de maladies pour l’homme et le premier chez l’animal.
Après sa sortie de l’œuf, la tique connaît trois stades de développement : larve, nymphe et stade adulte. Dans la majorité des cas, la tique se nourrit sur différents hôtes (animaux ou humains) au cours de ces trois stades, chacun des hôtes pouvant transmettre ou recevoir de nouveaux agents pathogènes.
Les agents pathogènes les plus dangereux pour la santé sont transmis par les tiques appartenant au genre Ixodes et ils comprennent la bactérie Borrelia burgdorferi (qui provoque la maladie de Lyme), l’Anaplasma phagocytophilum (responsable de l’anaplasmose), le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, celui de l’encéphalite à tiques, les bactéries Rickettsia et Babesia qui entraînent respectivement la fièvre boutonneuse (ou rickettsiose) et la babésiose.

Les limites de l’approche 1 microbe = 1 maladie

Les modèles expérimentaux et théoriques de la transmission de maladies par les tiques ont permis la découverte de différents micro-organismes pathogènes. La détection et l’identification de ces pathogènes reposent principalement sur une technique simple : la PCR (Polymerase chain reaction ou Réaction en chaîne par polymérase).
Le problème de cette technique c’est qu’elle est basée sur des séquences génétiques connues. La détection des pathogènes d’une zone géographique est donc influencée par les séquences utilisées. En d’autres termes, les chercheurs ne trouvent que ce qu’ils cherchent. L’autre limitation des modèles de transmission c’est qu’ils n’expliquent pas l’impact des co-infections sur les symptômes cliniques, ni sur la propagation des maladies.

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